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XXIII : Vérité

  Les soldats du Marquis Prestimin jetaient le dernier des résistants paysans dans une arène.

  Là, le corps atrophié devant une immense bête monstrueuse que jamais il n'aurait pu imaginer toute sa vie passée.

  Derrière son masque de vierge de fer, Prestimin savourait ce dernier spectacle céleste.

  Des centaines avaient été envoyé avant lui, qui allait clore la soumission de la rebellion orchestrée jadis par Ruh et Habib, ce fut il y a plus d'une année.

  Le condamné fixait la chimère qui prenait toute l'arène de par sa taille.

  Un monstre dont la description aurait fait frémir les nuages tant elle était horriblement exquise.

  Deux mains poilues aux doigts crochues d'une odeur semblable à l'ail,

  Une immense gueule avec des crocs jaunies par la crasse mise,

  Des pieds se frottant d'envie d'en finir, de croquer ce nouvel en-cas à vif,

  Et une tête cabossée avec des enflures faisant gonfler sa peau grasse et couvertes de verrues purulentes.

  Le monstre se redresse et frappe le sol d'un coup lent,

  L'homme dresse sa pathétique épée de bois face à la créature cauchemardesque.

  Une catapulte avait été construite non loin du Marquisat de Jade par Crone en express.

  Ruh avait fini de détailler son plan :

  Il allait se faire catapulter avec des explosifs dans la cité,

  Faire péter le plus haut batiment qui semblait être la base militaire de par les drapeaux de guerres qui en faisaient des signes évidents.

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  Une fois ceci fait, Crone et Ezra pourront pénétrer dans la ville tandis que tous les soldats iront sur le rebel-volant.

  Ainsi ils entameront l'infestation de la nature chez eux grace à leurs pouvoirs, et tueront les soldats sur leurs routes en toute légèreté.

  Le son de la catapulte résonne.

  Le premier coup du monstre retenti.

  Mais le condamné avait esquivé d'un pas sur le c?té comme un ivrogne,

  Lui-même surpris de ce miracle comme un oracle se faisant tirailler par un destin faussement idyllique,

  Il tient son épée en tremblant et pointe la bête d'un air faussement fort.

  - Je crois toujours en Habib et sa Vérité !

  - Votre seule vérité est qu'il vous a condamné, damné pour l'éternité, votre existence n'a plus de saveur pour ce monde en quête de paix.

  Prestimin soupira rapidement après l'unique déclaration qu'il fit à l'homme qu'il voyait comme un animal effaré.

  Vérité, vérité, vérité.

  Chose fugace que la vérité,

  Qui n'a jamais de c?té proclamé,

  Qui change selon preuves et universalité.

  Vérité,

  Et parfois opprimée.

  Telle les saisons, elle est inévitable et sous le joug de l'Heure,

  Qui décide ou non de si elle doit dominer les m?urs,

  Qui lorsqu'elle est dévoilée fait peur,

  Car elle bouleverse et désaccorde,

  Famille en deuil,

  Amis d'accords*,

  Et lorsque les voleurs voient que la vérité prépare à frapper le monde de sa justice,

  Ils font tout pour l'enterrer et la br?ler vive.

  Une larme, une larme de saphir tombant sur le monde.

  Une pluie d'étoiles pour tout détruire et remettre à zéro.

  Fusse la vérité logique,

  L'humain la discrédite.

  Pl?t aux puissants ce rêve terrestre éthéré,

  Abattant cauchemars sur les peuples écrabouillés.

  Puisse des milliards de larmes de saphirs venir nous venger.

  Et nous chatier, car nous connaissions la vérité.

  Depuis les airs, planant grace aux ailes de toiles qu'Ezra lui avait créé et plongeant,

  L'esprit de Léa lui para?t dans ses bras, tandis qu'il se remémore sa vérité.

  Le meurtre de sa fille désolant,

  Les injures de Habib avant de se faire tuer,

  Et tous ces gens qui ont fini exécutés.

  Alors il tournoie dans les airs de la nuit,

  Tandis que les premiers rayons de soleil illuminent la ville.

  Il plonge.

  Pourquoi des marquis en personnes sont venus arracher sa vie ?

  Il plonge.

  Si cela a été prémédité, alors ce Marquisat aura une réponse.

  Il plonge.

  Je fouillerai tout de fond en combles.

  Il plonge.

  Les explosifs enroulent le quartier général d'une trombe.

  Avant de lacérer le petit corps chétif du condamné dont le visage fond,

  En amas de multiples et indicibles émotions.

  Puis il attrape tout son être avant d'y passer son immense ongle,

  Et de le découper en deux comme une viande saignante devant le monde,

  Sa tête et ses yeux décollés fixant le sol sont vide d'expression

  Les boyaux et les entrailles coulent en hécatombe.

  Il plonge.

  Et la haute caserne militaire tombe.

  *Les amis d'accords : les amis par intérêt.

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