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XVIII : Aube

  Il y a longtemps,

  Dans un village non loin du Marquisat de Jade,

  Résidait un peuple de forgerons et combattants.

  Dont la passion et l'ardeur de leur métier était palpable.

  Et dans une de ces forges, se trouvait une jeune fille,

  Haute d'une quinzaine d'hivers,

  Cheveux rouges comme parure de vermeilles.

  Elle observait son père travailler depuis,

  Son plus jeune age.

  Le métal en fusion coule dans le moule,

  Comme coule le sang de Jade.

  Trois dagues en toiles l'avait arrêté dans son ultime attaque.

  Provenant du cocon, de la femme br?lée de partout.

  - Crone ! Elle vient d'avouer qu'elle comptait tuer ton père dans tous les cas ! Hurla une dernière fois Ezra.

  Le grand corps de la Marquise s'envole vers l'araignée.

  Ruh observe : il lui faut trouver un moyen de l'atteindre !

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  En courant ? Trop lent, trop lent ! Autant la laisser mourir en vain !

  Alors il empoigne ses deux sabres, préparé.

  Ses messages nerveux fusent à travers tout son corps.

  Son cerveau est sur-stimulé et fait résonner ses canaux de transmissions comme un cor.

  Et le métal en fusion continue de couler pour former une hache.

  - T'es vraiment trop fort papa ! S'exclama la jeune rousse.

  - Hahaha ! Voilà la fierté du village de l'Aube, Siofra ! Sois fière et devient la meilleure forgeronne de notre age !

  La chaleur de la forge réconfortait du froid de cette nuit et de cette saison non pas douce.

  Livrant en jour la chaleur d'un funeste four,

  Et le crépuscule une froidure des plus dures.

  Le lustre qui éclairait l'atelier,

  Chancelait au rythme des chants,

  Des vagabons et bouffons joyeux et dansants

  Ajoutant du baume aux c?urs des passants émerveillés.

  Depuis les tréfonds de la nuit noire.

  Le son des galops résonne en trombe.

  Ceux du tambour qui déchirent le monde.

  Monde de l'aube qui pensa toucher à sa fin ce soir.

  Les danseurs cessèrent de danser.

  Les chanteurs cessèrent de chanter.

  Les vagabons cessèrent de vagabonder.

  Les bouffons cessèrent de bouffonner.

  Le monde touche à sa fin au son du galop.*

  Les enfants se mirent à hurler,

  Jusqu'à ce que leurs gorges se firent trancher.

  Les mères se mirent à pleurer,

  Jusqu'à ce que leurs yeux furent percés.

  Les pères se mirent à lutter,

  Jusqu'à ce que leurs veines soient saccagées.

  Une razzia qui ne vit nul témoin.

  Et la porte de notre forge s'ouvre.

  Jade entre avec le sang qui coule,

  Le long de son vêtement cousu avec soin.

  Après avoir plongé ce village de l'aube,

  Dans une marre de corps embrochés et aux os apparants sur la chaire.

  Elle entre asséner le coup de grace sur cette vie entière.

  - Siofra, va te cacher de cette ribaude !

  - Elle n'ira pas loin.

  Le père empoigne son marteau de forge, contenant une gravure de soleil, et se met de face.

  Les deux arcades s'ouvrent en éclats.

  En se téléportant devant Ezra, le contrecoup frappe en deux points.

  Le sang de Ruh coule, mais l'effet de surprise est là.

  D'un geste rectiligne, il transperce, avec toute la violence et sauvagerie qui l'anime, le c?ur de Jade.

  Et le père de Siofra s'écroule lentement aux pieds de cette femme.

  *Référence à la citation du roman de Cormac McCarthy, Méridien de sang (Blood Meridian)

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